Columbia, 1966
Decca Records réédite officiellement deux albums du compositeur, pianiste et leader de jazz britannique Mike Taylor, en vinyle pour la toute première fois depuis leur sortie originale : « Pendulum » (1966) et « Trio » (1967). Issus de la série British Jazz Explosion de Decca, ces enregistrements majeurs sont depuis longtemps recherchés sur vinyle par les collectionneurs et les connaisseurs, les exemplaires originaux des deux titres se vendant désormais à plus de 1 000 £.
Ces nouvelles éditions ont été remasterisées aux Gearbox Studios de Londres, à partir des bandes originales (ou de fichiers sources numériques haute résolution, extraits des bandes originales), transférées sur un magnétophone à bandes Studer, puis masterisées sur une console de mastering analogique à lampes. Les disques vinyles 180 g sont présentés dans des pochettes en carton kraft marron 350 g/m². Ils sont accompagnés d'un livret détaillé (un encart de quatre pages 30x30 cm) rédigé par l'expert britannique du jazz Tony Higgins, qui retrace en détail la vie extraordinaire de Taylor, qui, année après année, devient un personnage fascinant du développement du jazz britannique et dont l'histoire se lit comme celle d'un grand opéra, mêlant musique exceptionnelle, drames intenses, maladie mentale, drogue et une mort prématurée.
Tout comme l'auteur-compositeur folk Nick Drake, la disparition de Taylor passa largement inaperçue dans la presse musicale de l'époque. Dans les années qui suivirent, son nom disparut de la mémoire de tous, sauf de ses amis les plus proches. Ce n'est qu'avec ses trois titres composés pour l'album Wheels Of Fire de Cream, sorti en 1968, que le grand public commença à remarquer son génie.
L'importance des deux LP de Taylor est indéniable. Ils sont une source d'inspiration pour la nouvelle explosion du jazz britannique, portée par des artistes comme Ezra Collective, Nubya Garcia et Sons of Kemet. Grâce à ces rééditions tant attendues, sa musique peut être entendue et appréciée par un public bien plus nombreux qu'elle ne l'a jamais été au cours de sa vie tragique. Une sorte de revanche douce-amère pour le meilleur pianiste de jazz que vous n'ayez jamais entendu…
Tracklist
Face A
Face B
Credits
Enregistré à l'origine aux studios Lansdowne en 1966, sous la supervision de Denis Preston.
